En savoir plus sur le Kravmaga SPK

Il y a toujours eu différentes interprétations au sein des méthodes d’arts martiaux ou de self défense. Le karaté, par exemple, a vu surgir les déclinaisons de Karaté Shotokan, Karaté Goju Ryu, karaté Shito Ryu, Karaté Wado Ryu etc… Dans le domaine de la self défense, le Kravmaga n’a pas échappé à la règle avec différents styles même si la colonne vertébrale restent les principes du Kravmaga. Ainsi donc est né, il y a 25 ans, le Kravmaga SPK ou Self Pro Krav fondé par le Capitaine Jacques Levinet. Cette méthode du SPK s’appuie sur l’adaptation permanente aux nouvelles menaces et agressions selon la mode et la conjoncture inhérentes à chaque pays et à diverses législations. Du point de vue technique, le SPK, après l’indispensable apprentissage des défenses de base, met en exergue la réalité des attaques de rue. Comme par exemple le fait que l’agresseur n’est pas un partenaire de club et qu’il n’est pas là dans notre intérêt. Il n’arrête pas automatiquement son attaque après une parade pour permettre une riposte mais il réitère son attaque deux fois, trois fois et plus pour atteindre son but. La rue n’est pas un tatami ou une démonstration avec des règles. La surprise, les vêtements, le temps, le froid, le chaud, le sol glissant, le sable, l’eau, la pluie, la neige, bref les éléments font partie de l’agression à gérer. Ainsi donc, dans une attaque couteau le SPK propose une gestion par garde fermée en prévision d’attaques successives ou envers un agresseur muni d’un couteau à longue lame de type « coup-coupe ». Le SPK ne va pas chercher absolument une parade hasardeuse sur des attaques de katana ou de marteau ou de hache mais va privilégier une façon peu orthodoxe pour pallier à ces agressions comme l’opportunité, le timing, l’emploi d’une chaise, d’une chaussure, d’un vêtement ou autre. Un autre exemple est l’attaque de batte ou de bâton difficile à bloquer en un temps vu la rapidité de l’agression. Le timing sera alors mis à l’honneur en attendant la seconde attaque pour agir. L’étranglement au SPK est géré aussi de façon différente avec la rotation de la tête et un placement de jambes qui suffisent pour respirer et se dégager. Enfin le Kravmaga SPK s’appuie sur la législation de la légitime défense du pays concerné. Donc pas de récupération de l’arme de l’agression pour riposter. Le principe du SPK est l’inversion d’initiative, à savoir ne pas laisser une seconde chance à l’agresseur pour attaquer à nouveau. Donc forcément pas de clé indispensable et pas de technique de riposte téméraire. En somme les différents styles d’une méthode sont indispensables selon la personnalité et les moyens de chacun, seul compte la pédagogie pour les apprendre. Le Kravmaga SPK n’est ni meilleur ni pire que les autres styles, il est simplement différent mais, sans l’avoir essayé, il est difficile d’en parler. Afin de fédérer les divers styles et méthodes, avec une ouverture d’esprit et sans jugement, la WKMO ou World Krav Maga Organization a été créée depuis des années pour réunir, échanger, reconnaitre et partager les différentes méthodes sans en privilégier aucune. Au sein de la WKMO, reconnaître sans juger consiste à cultiver une attitude d’ouverture et de curiosité, en permettant aux choses et aux personnes d’être telles qu’elles sont, sans se précipiter pour émettre des jugements. Cela mène souvent à une plus grande compréhension et à une approche plus sereine des situations de crise.

Le fondateur du SPK – Capitaine Jacques Levinet